ALAIN SATIÉ
LES AVANT-GARDES
RETROUVEES
EN
PEINTURE

ou
De la sclérose
dans un monde artistique sans repère
et les moyens de réaffirmer son principe fondateur:
La Création

Réponse aux détracteurs de l'art contemporain


Jean-Paul Rocher, Éditeur
8, rue du Faubourg-Poissonnière - 75010 Paris
Télécopie: 01 48 24 95 80

format: 23 x 15 cm
150 pages

Prix: 120 Francs Français - 18, 50 Euros

Pour l'étranger: 30F.F. de port
Pour la France: 16F.F. de port

ISBN 2-911361-15-6 - Mars 1999


PRESENTATION

La société crée des barrages pour différer sa propre évolution en mettant en doute le développement des idées nouvelles apportées par les avant-gardes culturelles.

L'évolution de la société est perfectible: alors que l'assimilation du progrès doit être immédiate, sa progression est ralentie, voire stoppée momentanément par ces barrages.

La peinture a suffisamment résisté et s'est défendue contre toutes les formes neuves en bloquant une possible évolution grâce à l'appui du détail des néos, de la peinture pompier, ou de la peinture académique.

Leurs énonciants dérisoires, leurs variations engendrées, ne sont que les marques du retardement possible et de la résistance de la société à la novation.

Il faut bien admettre que jamais la peinture n'a accepté le moment impressioniste ou le moment abstrait par plaisir.

Mais son évolution de l'intéressement hiératique à l'anecdote amplifiée

en passant par le spirituel pour aboutir au concept esthétique et à la virtualité était trop forte, irréversible dans sa voie tracée, pour s'arrêter, pour ne pas tenir compte des apports quintessentiels de ceux qui lui ont permis de franchir, dans la douleur, ses obstacles.

Deux constituants de la société s'affrontent: les créateurs plastiques méconnus, refusés, trop en décallage avec la société qui n'accepte que difficilement la novation et les néo-emprunteurs médiatisés qui délaient la création par l'amalgame de celle ci et de formes arrièrées reconnues. Ils la répercutent par le biais de la mode -la rendant plus facilement assimilable pour les gens plus particulièrement préoccupés de la superficiallité des choses- longtemps après, en la reprenant à leur compte et en occultant les uniques créateurs de ces formes nouvelles afin de se faire passer pour les initiateurs de ces apports.

Mais cette création délayée, imparfaite ne peut donner que des satisfactions atténuées par rapport au choc émotionnel dispensé par la création au moment de sa contemporanéité.

Plus les néos sont puissants, plus ils retardent l'instant de la reconnaissance de la création future, seule génératrice de grandes joies. Avec eux, nous sommes en territoire connu, la persistance ou la déviation minime de la forme est acceptée puisqu'elle est déjà assimilée.

Mais en art le néo n'existe pas, il ne s'agit que de redondance par manque de créativité. Tous les groupes actuels n'ont pu par manque de novation théorique fondamentale originale, se détacher de dada et du lettrisme. Le néo seul ou collégialement représente la dérive culturelle, l'impasse d'une ancienne école plastique reconnue.

L'art, à ce moment-là, a une vie réduite, il n'est utilisé qu'à des fins pécuniaires. Il va chercher sa raison d'être dans la multiplication outrancière, ne connaissant plus la pureté. Son but est la production de masse en des objects dont la reproduction immuable semble être sa seule ambition. Il ne vise qu'à la platitude des perceptions objectives par défaut de moyens créateurs.

Je subodore avec regret que ce n'est pas le problème des décideurs. Comme l'ensemble de la société, ils se satisfont pleinement des acquis antérieurs. La société profite des avancées culturelles, mais pas en assimilation immédiate: elle incorpore les novations à son profit lorsqu' elle le juge nécessaire, au mépris des créateurs. Ce n'est pas une marche en avant irrésistible vers un but édénique, mais une marche en zigzaguant parmi les méandres de la mode et de ses best, des néos, des institutions culturelles et de ses représantants, des faux-nouveaux-philosophes, des sectes, des erzats, do goût commun, etc.

Faut-il que les composantes de la société soient solides pour qu'en dépit des égarements de ses choix, elle parvienne en fin de compte à s'assurer sa survie et son prolongement évolutif grâce à l'assimilation salvatrice, déterminée par elle au moment désiré, de la création la plus forte.

La création en art est le fait de créer une forme qui n'existait pas, c' est-à-dire d'inventer un style nouveau, donc une esthétique nouvelle fondée sur une préoccupation théorique nouvelle.

Dans cet ouvrage l'auteur va s'efforcer de dégager les créateurs dans le domaine de la peinture, de situer leurs apports, de montrer leur originalité par rapport à la masse des peintres néos de toute contemporanéité.

Il situera, enfin, dans l'art contemporain, ce qu'il lui semble être le mouvement le plus progressiste de ce temps et le justifiera. Celui qui prolongue l'histoire des Hommes à travers l'histoire de la peinture.


EXTRAIT

DE LA CRÉATION DANS L'ART

Toute création est l'expression du changement des rapports que l'homme entretient avec le monde.

Un nouveau concept philosophique ou artistique aura du mal à se faire entendre, il doit se frayer un chemin entre toutes les nuances de perception. On doit l'étudier pour concrétiser soi-même son apport bénéfique. Il sensibilise l'être au niveau de sa propre culture et de son intelligence. De son assimilation et de son application découleront des joies nouvelles, plus fortes.

Ne seront concernés que ceux qui veulent bien l'être.

A chacun suivant ses perceptions, à chaque perception son maximum de joie.

L'acte créateur résulte de la rupture d' avec l'école plastique antérieure. L'artiste se sent poussé, non pas à reprendre ce que d'autres ont fait avant lui, mais à construire une OEuvre personelle, unique, novatrice, riche de beautés nouvelles. L'apport plastique inédit rend ses OEuvres éternellement belles.

Sa reconnaissance sera d'autant plus difficile que son apport sera important. En changeant par l'évolution les normes de l'esthéthisme, il s'expose à l'incompréhension momentanée de ses contemporains qu'il devra soumettre à ses vues.

Par exemple, Piero della Francesca a étudié et résolu le problème de la perspective. Avant lui, les peintres n'avaient qu'esquissé les bases de la profondeur du champ du tableau don't l'aboutissement se révélait insuffisant. Cette préocupation ancienne et sa résolution étaient indispensables pour approcher la représentation de la réalité le plus fidèlement possible, mais personne n'avait pu résoudre le concept de la théorisation de la perspective et à la reproduire en des tableaux d'une manière suffisamment convaincante.

Piero della Francesca a édité en 1482, en Italie, un traité de perspective intitulé De prospectiva pingendi.. Dans ses peintures murales il a apliqué ses nouvelles théoriese de la perspective, qui se sont avérées justes, réalisant ainsi une intégration parfaite des personnages dans le décor choisi, pour la première fois dnas l'Histoire de la peinture.

Cette création, l'utilisation pratique de la perspective dé coulant de l'étude des mathématiques et de la géométrie, a changé la composition des tableaux et fait paraître plus réels les personnages dans un décor remarquablement élaboré dans toutes ses proportions.

Cet apport pratique, ce concept nouveau dispense plus de joie grâce à une lisibilité parfaite du tableau qui devient immédiatement comparable et assimilable à la réalité.

A la suite de Francesca, après une période de résistance, les peintres ont dû assimiler et maîtriser, à leur tour, son apport, pour réussir des OEuvres de qualité, ils ne pouvaient plus peindre comme précédemment sous peine de paraître rétrogrades.

Libérés du problème résolu de la perspective, ils ont pu très vite se consacrer aux autres résolutions plastiques manquantes et faire progresser l' esthétique de leurs tableaux. Le nom de Piero della Francesca, grâce à son apport, est indissociable de la découverte de la perspective, comme celui de Léonard pour le sfumato, celui de Caravage pour le clairobscur, celui de Monet pour l'imprssionisme et de ses recherches sur la lumière, de Picasso pour avoir réduit la peinture à la géométrie, de Duchamp pour avoir substitué le readymade à l'objet figuratif banalisé, de Max Ernst pour avoir plié le frottage à son art, etc.

Ainsi, un véritable créateur est l'homme qui définit explicitement la structure d'une discipline au détriment de toutes les autres, considérées comme épuisées, qui explore cette structure et combat toute sa vie pour elle.

Ce concept n'exstait pas, une fois découvert et théorisé, il existe.

Le médicament soigne la maladie, l'avion Éole de Clément Ader vole, l'électricité remplace avantageusement le pétrole, Piero della Francesca publie un traité de perspective, etc. Il i a progrès, donc acte de création. Toutes ces créations se vérifient à chaque instant, elles sont scientifiquement universelles.

Ce degré remarquable de novation, seuls quelques rares artistes peintres peuvent s'en targuer. Ils sont les promoteurs d'une nouvelle plastique, à coté desquels s'agrégeront des adeptes, qui en déchiffreront chacun une parcelle, en un style particulier à cette esthétique, dans une empreinte personelle. Ils formeront ensemble une école ou un mouvement.

En d'autres termes, ce sont des peintres qui à la suite du créateur de ce nouveau système formel -qui peut-être élargi et développé- se réunissent autour d'une idée ou d'une préocupation théorique nouvelle.

Souvent même, le mouvement s'agrandira de poètes, de romanciers, d'architectes, de dramaturges, de philosophes, de musiciens, de photographes ou encore de cinéastes, etc. Tous préocupés de cette nouvelle théorie qui sera ainsi déclinée dans toutes les disciplines artistiques.

Un néo, n'aura pas cette puissance de concentration autour de son concept, puisque celui-ci ne représente déjà qu'une infime partie d'un emprunt un système entier.

Son idée n'est plus divisible car elle est déjà divisée.

Il ne formera pas de mouvement se réclamant de son exemple. Il travaillera seul en périphérie cet emprunt-idée unique sans pouvoir le faire évoluer et trainera comme un boulet, toute sa vie, cette image fixe qu'il ne pourra abandoner sous peine de perdre son identité. Son absence de faculté à se dépasser, cette obstination dans la rémanence seront la cause dae sa perte et de son oubli ultérieur pour le domaine de la peinture.

Un peintre qui ne réussit pas à entraîner des émules et à forger une école sur ses propositions théoriques ou concrètes de concepts nouveaux est insuffisant à la création et indigne de la revendiquer.

Hier comme aujourd'hui, autour des idées nouvelles et au nom de ses créateurs se sont, toujours, agrégés des adeptes, volontairement ou non, qui se sont réalisés à leur contact, avant d'en faire bénéficier le public.

Il n'y a pas dans l'Histoire de la peinture un seul peintre créateur qui n'est volontairement ou non fait école. C'est un fait.

Chaque école ou mouvement de peinture constitue une étape essentielle et maximale du savoir humain esthétique à un moment donné.

DE L'AFFAIBLISSEMENT DE LA CRÉATION A LA NAISSANCE DES NÉOS

A la suite de nombreuses nouvelles adhésions au sein du mouvement, nous constaterons un tarissement de la créativité, en même temps qu'une certaine légèreté, des styles plus faciles qui évoluent moins que celui de leurs aînés. Ce rabâchage esthétique redondant marque en général la fin du mouvement. Toutefois celle-ci n'interviendra réellement qu'avec l'arrivée d'une autre génération de peintres plus progressistes qui combattront pour une nouvelle théorie et une nouvelle esthétique. Ou par des peintres, qui, se rendant compte de la sclérose future de leur mouvement, anticiperont leur départ et formeront avec d'autres un nouveau groupe plus progressiste.

Comme par exemple, Man Ray, Francis Picabia et Max Ernst, qui furent dès le début de l'aventure dadaïste, avant de participer avec le bonheur que l'on sait au mouvement surréaliste qu'ils ont marqué de leur présence en des OEuvres créatrices, magnifiques, dans plusieurs disciplines artistiques du mouvement d'André Breton.

Ou Marcel Duchamp, qui influencé initialement par Cézanne et les faveurs dans son apprentissage de la peinture, devint ensuite symboliste, cubiste et enfin futuriste avant de trouver sa personalité et d'innover dans son domaine.

La troisième ou quatrième génération de peintres de cette école, comme Wilfredo Lam, Camacho ou encore Hérold illustre bien l'épuisement créatif face aux premiers arrivés dans le mouvement. Les aînés pouvaient laisser libre cours à leur imagination créatrice face aux domaines à conquérir. L'alchimie de la rareté va muer tout ce qu'ils ont cré en OEuvres d'art recherchées en raison à la fois de leur antériorité historique et également de l'attirance émotionnelle procurée par les premiers balbutiements picturaux de la nouvelle école.

Alors que pour la génération des suiveurs, une fois la créativité tarie, il ne leur reste plus que la possibilité d'exploiter les faibles nuances encore accessibles, sinon à reprendre un thème peu connu d'un prédécesseur et à le décliner de toutes les manières possibles, jusqu'à l'écoeurement - c'est le cas de Warhol, de Arman, de Christo, de Nauman, de Kosuth, de Villeglé, de Buraglio, de Raynaud, de Garouste, de Venet ou autres Paik et Lalanne. Ils deviennent alors des post-quelque-chose, ou des néo-quelque-chose.

Souvent ces plagiaires, aidés par des galeristes incompétents, sinon par très délicats et opportunistes, connaîtront de leur vivant, plus de gloire et d'honneur que les véritables créateurs, qu'ils occulteront un temps avant de sombrer, après un reclassement des valeurs, dans les poubelles de l'histoire avec leurs OEuvres.

DU NÉO PAS NOUVEAU EN PEINTURE, UN ART DE BÉOTIEN

Les gestes du néo reposent sur le prolongement abusif des valeurs d'une ancienne école formelle reconnue.

Il n'y a rein de plus regrettable qu'un néo à la mode. Par défaut de créativité il se tient à la forme qui a fait ses preuves et il la multiplie à saciété, il banalise l'exceptionnel.

Son succès est plus représentatif de l'école passée que de ses propres mérites, il provient davantage de ses emprunts que de sa propre personalité.

"Le danger est toujours de plaire au public le plus immédiat, qui vous entoure, vous accueille, vous consacre enfin et vous confère succès... et le reste. Au contraire, peut-être vous faudra-t-il attendre cinquante ou cent ans pour toucher votre vrai public, mais c'est celui-là seul qui m'intéresse.
          - Marcel Duchamp

Ce peut être aussi la formation d'un nouveau groupe artistique qui se crée, un temps après cette dernière école, alors que celle-ci a déjà été dépassé plastiquement, et utilise les préceptese anciens dilués comme base de réflexion et d'élaboration, pour un art qui se veut progressiste, mais qui en fait, est un retour en arrière de l'esthétisme.

Ou encore, un peintre ou un groupe de peintres unis en réaction contre la modernité qu'ils ne comprennent pas, qu'ils ne peuvent admettre pour diverses raisons et que seule la volontéde se réaliser dans l'art plastique pousses à dénigrer l'art présent, toujours, au détriment de la réalité évolutive historique.

Il est édifiant de constater que la plupart des mouvements néos revendiquent dans leur manifeste des prises de position contre l'école picturale la plus progressiste de leur contemporanéité, tout en lui empruntant assez au passage pour qu'ils estiment pouvoir se réclamer de l'actualité la plus fine, de la mode, justifiant ainsi leur raison et leur choix d'existence.

Comme le souligne ce florilège d;extraits de définitions des principaux mouvements néos d'après la dernière guerre qui ont été prélevés dans L'Aventure de l'art au XX siècle, aux Éditions du chêne.

Ces définitions recouperont celles de leur auteur, ou sont le fait de journalistes d'art qui ont spécifiquement étudié ces mouvements.

"Abstraction-Création contre le retour du réalisme et contre le surréalisme..."

Jean Dubuffet, l'art brut: "Production de toute espèce présentant un caractère spontané et fortement inventif, aussi pue que possible débitrices de l'art coutumier ou des poncifs culturels et ayant pour auteurs des personnes obscures, étrangères aux milieux artistiques professionnels. ..."

"L'art pauvre entend aller au-delà des années 60, comme le pop art et se rattacher à certaines conceptions des années antérieures, ne dissimulant pas ses emprunts au nouveau réalisme français et au néo-dadaïsme américain dans son refus d'assimiler l'OEuvre d'art à un produit de consommation..."

"Cobra, sans avoir vraiment de programme, se présentait en effet comme un héritier des arts primitifs et populaires, de l'expressionnisme, du dadaïsme ..."

"L'Hyperréalisme trouve sa définition dans les années 70 à New York, en réaction contre l'expressionnisme abstrait et l'art conceptuel..."

"L'idée-force qui poussa les pientres (supports-surfaces) à se constituer en mouvement fut de réaffirmer la peinture en tant que telle, c'est-à-dire, après le néo-dadaîsme des années 60 et en réaction à la mode de l'art conceptuel, en revenant à des évidences dommageablement oubliées comme celle-ci: la peinture est de la matière colorée posée, en surface, sur un support..."

"Trasavantgarde, créée en réaction à l'art conceptuel des années 70 et aux avant-gardes liées à des idéologies politiques progressistes ..."

Les mouvements néos réclament le droit à afficher leur état d'âme, leurs humeurs privées, en réaction contre la peinture de l'école précédante. Ils ne s'inscrivent pas dans une évolution harmonieuse, mais combattent en réaction l'étape antérieur par un manquément à l'objectivité la plus élémentaire qui les porterait à la reconnaissance de ces mouvements.

Par défaut de pouvoir assurer culturellement un prolongement à une histoire, leur disposition d'esprit statique les conduit à un retour en arrière, là où, leur compréhension de la peinture les retient ou au niveau de leur savoir faire.

Réagir, d'après la définition du Larousse, signifie: à, contre, sur. En parlant d'un corps, agir sur un autre dont il a éprouvé l'action. Agir en retour ou en profondeur. S'opposer par une action contraire; lutter contre; résister. Mouvement d'opinion qui s'agit dans un sens opposé au mouvement d'opinion qui a précédé.

Partis de réaction: nom donné aux partis politiques qui s'opposent aux modifications politiques ou sociales ne découlant pas des principes traditionnels dont ils se réclament.

Dans le Tout en Un de Hachette, Réaction, réactionnaire: action d'un parti qui veut retourner au passé. Action en retour.

Lorsqu'on agit par réaction, on réagit par dépit devant une chose que l'on ne comprend pas, que l'on ne peut admettre. On veut la faire retourner en arrière, la ramener au niveau de sa propre compréhension sans tenir compte du progrès acquis par l'évolution.

L'évolution de la peinture est freinée par défaut de perceptions avant-gardistes ou seulement moderne.

C'est ce que vont pratiquer tous les mouvements cités: une action en retour sur des bases acquises, mais arriérées, reconnues par tous, donc assimilables immédiatement.

Ces mouvements ne sont pas pour l'évolution, mais contre, en réaction contre. Ils affichent des prétentions (des goûts) personnelles, intimes, à une histoire universelle. Ils ont oublié que la peinture (comme toutes les disciplines) est évolution irréversible, elle est progrès durable.

Giotto, Francesca, le Caravage, Monet, Derain, Picasso, Ernst n'ont pas créé contre, ni en réaction à, mais pour, pour parfaire l'insuffisance de l'acquis du savoir humain dans l'art plastique.

Ils ont utilisé, avec reconnaissance et intérêt, les bases des étapes antérieures comme un tremplin pour se réaliser. Ils ont fait évoluer la plastique grâce à l'adjonction de leur style ouvrant ainsi à l'histoire de la peinture de nouvelles possibilités d'évolutions.

Comme l'histoire a pu le vérifier.


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